dimanche 20 novembre 2011

Le surréalisme entre Lyon et Paris (1947-1948)

Printemps 1947 : Rodanski monte à Paris pour y suivre des cours. En réalité, il participe aux activités du groupe surréaliste. Il fréquente régulièrement les ateliers des peintres Victor Brauner et Jacques Hérold. Chez ce dernier, il rencontre et se lie d’amitié avec Julien Gracq.
21 juin 1947 : il participe pour la première fois à une réunion du groupe surréaliste, signe la déclaration Rupture inaugurale.


Le café de la Place Blanche, où se tenaient les réunions du groupe surréaliste.

7 juillet 1947 : il figure parmi les membres du groupe surréaliste sur les photographies prises par Denise Bellon  lors de l’inauguration de l’exposition « Le surréalisme en 1947 » (voir ici, et sur cette exposition, voir ici, et encore ).
Automne 1947 : il est hospitalisé à Caluire où il subit un traitement par électrochocs.
Hiver 1947 : retour à Paris. Avec Sarane Alexandrian, Henri Heisler, Vera Herold et Claude Tarnaud, Rodanski fonde la revue Néon, dont il trouve le titre.
Décembre 1947 : arrêté à Paris, passe une nuit en garde à vue.
Janvier 1948 : retour à Lyon. Tentative de suicide avec Béatrice de La Sablière.


 Carte de vœux de Victor Brauner pour l'année 1948 (source)

30 janvier 1948 : arrêté par Police Secours, pour une tentative de vol de voiture, il est incarcéré pendant trente jours à la prison Saint-Paul de Lyon.
Fin février 1948 : notamment grâce à l’intervention du père de Jacques-Elisée Veuillet, avocat, Rodanski est libéré en échange d’une promesse de séjour dans une maison de santé, à Collonges-au-Mont-d’Or.
2 mai-7 juin 1948 : il rédige son journal, qui paraîtra sous le titre de Dernier journal tenu par Arnold.
9 mai 1948 : reçoit une lettre d’André Breton.
7 juin 1948 : sort de la maison de santé de Collonges-au-Mont-d’Or.
Juin 1948 : il s’engage dans la première demi-brigade coloniale de commandos parachutistes de Vannes, en Bretagne.
Octobre 1948 : il déserte, revient à Paris. Semaines d’errance. Jusqu’en décembre 1948, il partage la chambre d'Alain Jouffroy, au 4 rue du Dragon.


La rue du Dragon, Paris

Dernier trimestre 1948 : fait partie d'un groupe composé de Sarane Alexandrian, Francis Bouvet, Alain Jouffroy, Jean-Dominique Rey et Claude Tarnaud. Alexandrian appellera plus tard cette petite bande d’amis « le contre-groupe H ». Le groupe se retrouve fréquemment dans l'atelier de Jacques Hérold ou celui de Victor Brauner.
25 octobre 1948 : exclusion de Matta - alors aux États-Unis - lors d’une réunion du groupe surréaliste. Révolté par cette décision, Brauner exprime sa désapprobation. Convoqué par Breton le 8 novembre, il refuse de venir s’expliquer.
8 Novembre 1948 : Alexandrian, Jouffroy, Rodanski et Tarnaud vont à la réunion convoquée cette fois pour Brauner, absent. Les jeunes hommes ayant également refusé de condamner Matta, ils défendent cette position devant le groupe surréaliste. Après leur départ, l’assemblée les exclut comme « membres de la fraction constituée par Victor Brauner ». L’exclusion est officialisée dans le n°4 de Néon, dont le comité de rédaction passe sous la direction de Breton.
10 novembre 1948 : Rodanski écrit un texte en réaction à son exclusion, qu’il conclut ainsi : « Sortis de là, nous nous trouvons libres – mais seuls, éperdument. Nous nous sommes perdus pour trouver en nous le moyen d’être encore digne de la prédestination » (cité in J.-E. Veuillet, « L’impossible ami », p. 65 - sur le déroulement de cet épisode, cf. Victor Brauner, Écrits et correspondance, p. 160-161 et 279-282).

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