mercredi 17 avril 2013

Stan dans les correspondances Tarnaud-Di Dio et Tarnaud-Breton

Une récente vente aux enchères a vu la dispersion d'une partie des archives de François Di Dio, l'homme des Éditions du Soleil Noir, qui accueillit dans son catalogue La victoire à l'ombre des ailes, en 1975. 

Un lot de 7 lettres lève le voile sur la relation entre Rodanski et Tarnaud. Ce dernier évoque en effet, au moment de la parution de La victoire à l'ombre des ailes, sa relation avec Stan au début des années 1950. Comme toujours, le catalogue de la vente ne donne à lire qu'un court passage des documents, mais celui sélectionné est tout à fait intéressant :
 
"Plusieurs personnes parmi mes amis m’ont demandé si le texte anonyme qui clôt Lancelot n’est pas de moi. Tu m’avais posé la même question – je ne m’y reconnais pas. Mais je commence à me demander si Stan ne l’a pas cru aussi. Le paragraphe qui précède la citation me trouble de plus en plus et cela expliquerait les deux lettres qu’il m’a envoyé, lettres très sibyllines dans leur beauté, d’un ton haut et d’une ironie très acérée, et qui m’avaient toujours laissé un sentiment de gène vis-à-vis de lui sans qu’il y eut à cela la moindre raison. Tu sais que je n’ai jamais revu Stan depuis… et que notre correspondance ne reprit que bien plus tard en 52". (Littérature et poésie du XXe siècle, Alde, vente du 13 avril 2013, p. 86)

Signalons une autre vente, datant de 2011, où d'autres lettres de Tarnaud, cette fois adressées à Breton, ont été mises sur le marché. L'une d'entre-elles, postérieure de quelques jours à la parution du premier numéro de Néon, évoque également Rodanski. En voici (une fois encore, l'extrait est fort court) le passage utile aux rodanskophiles :

"Je n’ai eu que de vagues échos de la réaction de nos amis devant la parution de Néon … Il y a, à la réflexion, certains passages avec lesquels je ne suis pas non plus d’accord dans les textes de Rodanski et je crois que pour le numéro 2 il faudra absolument changer la devise : « il est » qui prête terriblement à confusion." (Collection d'un Historien d'Art européen et à divers, Binoche-Giquello, 9-10 mai 2011, p. 113)

Si l'heureux acquéreur / les heureux acquéreurs de ces lettres passe/nt par ici, qu'il/s n'hésite/nt pas à nous contacter : c'est avec plaisir et reconnaissance que nous recevrons des précisions de sa/leurs part/s sur ces archives utiles à l'histoire de Rodanski.