L’éditeur François Di Dio a toujours eu a cœur de servir les auteurs et les artistes qu’il appréciait. Son édition de La victoire à l’ombre des ailes de Stanislas Rodanski - ouvrage le plus important paru du vivant de l’écrivain - en constitue un exemple magistral.
A chacune des éditions du Soleil Noir, François Di Dio associait un artiste pour réaliser un livre-objet. En 1975, celle de La victoire à l’ombre des ailes est confiée au peintre Jacques Monory, qui la décline en trois séries.
Pour l’édition bibliophile, l’artiste imagina une valise de « tueur à gage » (1). Elle contient un exemplaire de tête du livre, une carte de l’Océan Pacifique, six sérigraphies signées et un revolver accompagné de deux balles à blanc (en réalité un revolver d’alarme de marque Arminius). Le tout transpercée par deux balles tirées par l’artiste lui-même, à la Winchester. Cette action artistique est le sujet d’une grande toile de Jacques Monory intitulée « Technicolor 1. Monet est mort »(2) et que l’on peut découvrir sur le site de l’artiste .
L’édition intermédiaire comprend le livre et deux sérigraphies présentés dans une boite oblongue en plexiglas.
Pour chacune des séries, La Victoire à l’ombre des ailes est illustrée en couverture d’un montage photographique de Monory intégrant une phrase du livre : « La victime de toujours se sacrifie uniquement pour les femmes étranges »...
(1) L’exemplaire de ce livre-objet ayant appartenu à Rodanski est aujourd’hui conservé à la Bibliothèque de Lyon.
(2) Collection du Fonds National d’Art Contemporain.
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