Jean-Pierre Duprey, Stanislas Rodanski, Claude Tarnaud, par
Guy Darol
L’Anthologie de l’Humour noir d’André Breton, dans
son édition définitive du 16 mai 1966, se referme sur un portrait de
Jean-Pierre Duprey, celui qui « habite une maison sise au cœur d’une forêt
pleine de loups ». Il est, à la fin de ce livre, « le prince du
royaume des Doubles » dont le domaine « vaut la peine qu’on s’y
aventure ». Une invitation que l’on devine périlleuse au risque des
morsures. Elles répandent comme un poison de quête, à condition d’être hanté
par le goût des questions. André Breton évoque à son sujet une « époque
spirituelle », un temps où l’aventure gravissait en marge des mirages,
là-dedans en quelque sorte, entre réel et imaginaire, poésie et fantastique.
Mélancolie d’une période où la littérature servait d’appui pour se bâtir une
vie, loin de l’impérieuse réalité. Il y avait encore la promesse d’une autre
voie, alternative aux dogmes de la matière, à cette croyance superstitieuse que
le réel s’achète. La poésie misait sur Le Mont Analogue, La Forêt
Sacrilège, La Victoire à l’ombre des ailes ou Le Joueur
Blancvêtu. C’étaient des cartes à jouer pourvu que l’on veuille s’en sortir
par des mots étincelants, voire énigmatiques, plutôt que des doctrines en
forme de barbelés. Lire la suite ici.
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