Le poète Stanislas Rodanski, gardien de la nuit
J.-P. Thibaudat
Quand Noël annonce la Saint Sylvestre, j’ai toujours en
tête, à un moment ou à un autre, cette ligne de vie sur laquelle j’étais tombé,
stupéfait, en lisant une notice biographique consacrée à l’écrivain et poète
Stanislas Rodanski : « Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier 1954, il
entre volontairement à l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu à Lyon. » Il avait 27 ans.
Il n’en sortira plus. Il y mourra une autre nuit, en 1981, vingt-sept ans plus
tard.
Poète de nuit, de bout en bout
La nuit est sa patrie. La nuit hante les poésies du recueil
« Je suis parfois cet homme », qui vient de paraître chez Gallimard : « Je suis
le veilleur de mon sommeil je n’ai jamais dormi. La veilleuse de ma lampe est
allumée et, compagnon de service, cette nuit parmi tant d’autres nuits, je garde
le trésor des dormeurs. »
Avant de poursuivre la lecture de ce livre, quelques mots
sur la courte vie de Stanislas Rodanski avant son enfermement volontaire. Lire la suite...
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