Splendeur de Rodanski
Par Dominique Rabourdin
«Les mots m'ont toujours mené loin dans la vie, trop loin pour
que j'y renonce jamais car je les emploie désormais strictement dans le sens où
ils m'échappent, où leur portée cesse d'être consciemment perçue alors que j'écris
les yeux dans le vague et que mes regards se coulent dans le devenir.»
Cette « note » sans date de Stanislas Rodanski, terrible de lucidité,
dont il faut peser chaque mot, fait peut-être écho à ce que lui écrivait André Breton,
avec beaucoup d'attention et d'inquiétude, le 9 mai 1948 (il a déjà été hospitalisé
plusieurs fois, mais pour des durées relativement courtes) : « A condition de vous
rendre maître des écluses, je ne vois pas ce qui peut vous borner. Sinon… ». François-René
Simon a choisi d'en faire l'épigraphe des poèmes de Je suis parfois cet homme, un
des deux inédits qu'il nous fait découvrir aujourd'hui. Elle en donne le ton, comme
elle donne le ton de ce « roman sans fin » sauvé du désastre, Substance 13, qui
paraît simultanément. Comme elle donne le ton de toute son œuvre...
Retrouvez la suite en kiosque dans le dernier numéro de La Nouvelle Quinzaine Littéraire (#1097), ou bien sur le site du journal.
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